Histoire du village...


Petite commune rurale du Nord de la France,

âgée de 1 100 ans !... peut-être ?...

Armes blasonnées d'azur au lion d'argent et à la bordure d'or


Montigny = du latin " mons, montis " = mont, butte, croupe, colline...

" y " qui signifie " acus, acum " = idée de dépendance, d'appartenance.

"Sur la croupe du coteau d'où descend le riot dit de la Bruyère..."

"... appartenant au Chapitre de Notre-Dame de Cambrai,

qui en était le seigneur ou propriétaire."




Il existe en France plus de cinquante villages du nom de Montigny, il y en a deux dans le Nord et un dans le Pas-de-Calais.

Les uns ont vu dans Montigny un nom de situation, d'autres un nom d'homme, quelques-uns les deux réunis. Suivant les régions, il a pour signification :

Dans l'Aisne : "habitation sur une hauteur, du latin mons, mont, hauteur, éminence, et ignis, feu, pris au figuré pour foyer, maison."

En Côte-d'Or ou dans l'Yonne : "sont nommés dans les chartes latines Mons ignitus, comme s'ils devaient signifier mont brûlé, incendié. Un autre Montigny est désigné en latin par Mons Igniaci, Mont d'Ignace ou d'Igny, qui a été aussi un nom d'homme."

D'après Ad. de Valois, Montigny s'est formé d'un nom propre romain, Montanus, fort en usage aux VIème et VIIème siècles. Il y a même un saint de ce nom, Saint-Montain, patron de l'église de la Fère.

Remarquons que le nom de Montigny se prononce en patois Montainy, comme si nos paysans voulaient rester fidèles à l'origine du mot.


La valse des toponymes...


909 : Appelée Montiniacus ou Montiniacum

911 : On disait Montiniacum d'après Baldéric

911 : On trouve Muntiniacum d'après la Cartulaire de l'église de Cambrai (n° 346)

1058 : Les références font apparaître Montigniacum d'après Carpentier

1071 : On retrouve Montiniacum toujours d'après Carpentier

1114 : Nouvelle orthographe Moentignae

1148 : C'est Monteini d'après la Cartulaire de l'église de Cambrai (n° 216)

1152 : Il y a trace de Montegni d'après la Cartulaire de l'église de Cambrai (n° 346)

1179 : L'orthographe est Monteni d'après la Cartulaire de l'église de Cambrai (n° 346)

1181 : On retrouve Montegni d'après la Cartulaire de l'église de Cambrai (n° 346)

1211 : On rencontre enfin Montigny

1275 : Toujours Montegni d'après la Cartulaire des Guillemains de Walincourt

1322 : On donne Montegny et Montigni d'après les Archives de Saint-Jean

1349 : Réapparaît Montigny d'après le Pouillé du diocèse de Cambrai

1744 : On observe Montignies


Ses habitants...


Les " Montiniaciens " ou " Montigniaciens ", 

et plus familièrement, les " Mont'ny " ou " Gros g'noux " ou " Montigny carottes "

Pourquoi Montigny-Carotte ?... Une piste du côté de la forêt d'Arrouaise, peut-être ?...


1778179318001806182118311836184118461851
5036005625767428268569591 0491 043
1856186118661872187618811884188618911896
1 0871 1461 1741 2001 2231 1501 2231 0971 0411 035
1901190619111921192619311936194619541962
9861 014998907870818769708729694
1968197519821990199920062008201120152018
691687638642600592600586569586

Recensement de 1778 : Lien (carte : Site)

Recensement de 1906 (Archives Départementales du Nord) : Site


Historique du village...


909 : Première mention du village de Montigny faite en écriture...

911 : Ancien village qui appartenait autrefois à l'église de Cambrai, en vertu d'un diplôme du roi Zuentebold : cette pièce ayant été détruite dans un incendie, l'évêque Etienne s'adressa à Charles-le-Simple, qui lui expédia un nouveau diplôme de confirmation en date du 20 décembre 911. (d'où la probabilité de l'existence du village depuis des temps bien plus anciens ?!...)

1144 : L'hiver avait été si pluvieux et la récolte si modique, que la plupart des habitants furent obligés de quitter le pays pour échapper aux horreurs de la famine.

1160 : Un acte de Nicolas, évêque de Cambrai, mentionne la présence de frères dans la curtis de Tronquoy, avec un moine résident, frater Lambertus Custos. Le Tronquoy est une domus (maison, demeure).

1180 : Le Tronquoy est une curia (assemblée d'hommes).

1197 : Hugues de Chevrecin fait don d'une rente sur la curtis de Tronquoy avant que lui-même, son fils et sa fille n'entrent au monastère. Le Tronquoy est une curtis (petite exploitation agricole détenue par les abbayes et les chapitres, ces curtis n'abritent en moyenne que deux religieux, qu'ils soient moines ou convers).

1199 : Présence de moines au Tronquoy. On peut lire " Terre de Troncoit " (territorium de Troncoit), Archevêché de Saint-Julien.

1252 : Eté particulièrement chaud, " Les oeufs pouvaient cuire dans le sable ".

1256 ou 1266 : Seigneurie peut-être possédée par Allard de Montigny, cadet de Walincourt ?... qui a peut-être été à l'origine des armes de Montigny (écusson).

XIVème siècle : On trouve l'écriture " Tronkoi ".

1393 : Canicule, " Les oiseaux tombaient morts de tout côté ".

1426 : Peste.

1498 : Pluies suivies de fortes et longues gelées. "La pluye tomba pendant tout le jour et la nuit de Noël ; et à minuit, il fit un si grand vent et il gela tellement qu'on ne savoit aller par les rues ni par les champs. Les arbres furent abattus et rompus."

1512-1513 : Hiver très rigoureux.

1513-1514 : Douze semaines de fortes gelées.

1521 : Neige en quantité. " En celuy an 1521, n'avoit point gellé tout l'hiver, mais environ le 12 de janvier commencha à geller s'y fort que merveille. Et neigea huict jours sans cesse. "

1523 : Blés gelés, vie plus chère. " Audit an 1523, il fit IV ou V jours de grande et véhémente gellée, que tous les bleds qui estoient en terre furent engellez, desorte que nul bled ne creut cette année. Dont pour cette cause, environ le my apvril l'an 1524, le bled valut XX patars le mencault, et l'année de devant ne valoit que X patars. "

1524-1525 : Hiver doux.

1527 : La famine sévit, on mange du pain de colza, des écorces d'arbres, des tiges d'oeillettes triturées dans l'eau. Puis apparaît la " trousse-galant " ou " choléra-morbus ".

1528 : Froid vif en avril et en mai. "... et faisoit si froid le mois d'apvril et de may qu'on ne scavoit et par ce furent toutes choses attargiées que c'étoit grand pitié. "

1537 : Hiver tardif. " Il n'avoit point gellé tout l'hiver et commencha à geller en may, et furent les vignes et gaugiers engellez. "

1543 : Peste puis famine.

1543-1544 : Le froid fut si vif en décembre et au début de janvier qu'il fallait couper le vin dans les muids à coup de hache et le vendre au poids.

1549 : Froid et pluies fréquentes en mai et en juin empêchent le blé de mûrir. "... il faisoit si froid et se pluvoit tous les mois de may, juing, que les bleds ne sçavoient meurir... "

1552-1553 : Hiver rude.

1557 : A partir de l'été, une épidémie de grippe venue du sud s'étend sur l'Europe en 6 mois. Peste puis famine.

1564 : La gelée débute le 16 décembre et dure 7 semaines et 2 jours. " Le XVIe de décembre 1564 il commencha à geller et continua si très fort qu'il gella en aulcunes boves et caves et continua ladite gellée VII sepmaines et II jours, dont toutes les vignes furent gellées et fut faute de vin l'année en suivante ". Toutes les rivières de France sont prises par les glaces.

1565-1567 : Disette dans toute la France.

1568-1569 : Toutes les rivières de France furent gelées.

1579 : Le Prince de Parme, à la tête d'une troupe d'Espagnols, envahit le Cambrésis qu'il ravage sur tous les points.

1584-1585 : Hiver le plus doux du XVIème siècle.

1595-1677 : Le Cambrésis fut soumis à la domination espagnole.

1596 : Peste jusqu'en 1603.

1600 : Hiver très rigoureux.

1602 : Tremblement de terre en Belgique.

1606 : Hiver très rude et glacial, six à sept semaines, appelé longtemps le " Grand Hiver ". L'eau gèle dans les puits. " La dite année l'hiver fut si très rude et la gellée si très forte qu'il y avoit aux environs de Cambray des glaces qu'elles avoient deux pieds et demi de profondeur. Et dura ladite gelée l'espace de six à sept sepmaines : et vous puis assurer que mettant dans un vase des eaux devant le feu, le milieu se glaçoit. Les puits qui n'étoient pas des plus profonds, l'eau y étoit encore des glaçons qui avoient plus de deux pieds d'épaisseur. Les anciens disoient n'avoir jamais vu rien de semblable. "

1614 : Hiver doux.

1615 : Hiver rude de six semaines, et dégel qui a vu monter les eaux comme jamais auparavant. " L'hiver fut fort rude et fort abondant en neige... laquelle gelée dura près de six semaines, au bout desquelles vint tout à coup un dégeau tellement que jamais de ma vie je n'ai vu les eaux si hautes et si grandes. "

1618 : Hiver doux.

1621 : En décembre, la mer fut pris par les glaces à Dunkerque. Le port de Calais fut gelé, ainsi que le fleuve Escaut.

1622 : Hiver rude et long.

1630 : Hiver très froid, " Grande Froidure ". Année stérile en tous grains, mois de mai pluvieux, et beaucoup d'herbes dans les blés.

1635 : Peste jusqu'en 1637.

1643-1644 : Hiver froid.

1646 : Cinquante-huit jours de chaleur exténuante.

21 février 1647 : Il y eu une tempête de forte intensité : " Il fit un si grand vent et si gros vent, qu'il rompit et dérassina grande quantité et grand nombre d'arbres et maisons, et fit tomber grande quantité de chênes par tout le pays ".

1667 : Hiver froid.

1670 : La peste disparaît définitivement après 1670, ce qui laisse le champ libre à la propagation des autres épidémies.

1672 : Hiver froid.

1677 : Louis XIV, maître de Cambrai, réunit définitivement le Cambrésis à la France.

1681 : Eté pluvieux.

1683 : En janvier, inondations.

1684 : En janvier, froid rigoureux. Le long des côtes d'Angleterre, de Hollande et de France, la mer fut gelée sur une étendue de plusieurs milles.

1686 : En juillet, canicule.

1692 : En janvier et février, abondance de neige. De juillet à septembre, pluies abondantes. En octobre et novembre, abondance de neige.

1695 : En janvier, neige abondante.

1697 : En mai, les vignes gèlent. En juillet, inondations.

1698 : Eté rude.

1702 : En avril, les vignes gèlent.

1703 : En février, grande chaleur. Le 26 novembre 1703, une tempête touche le Nord et fait de nombreuses victimes, dont 1 500 marins noyés du fait de la destruction de leurs navires. Du 7 au 8 décembre 1703, la plus violente tempête que l'Europe Occidentale a connu s'est abattue en pleine nuit.

1707 : En juillet, canicule.

1708 : En octobre, neige abondante.

1709 : Le cruel hiver qu'on nomma " La Chère Année ". " La veille des Roys, dit une chronique du temps, il fit une très grande pluye qui continua bien avant dans la nuit ; le matin on fut bien étonné de voir une gelée très forte, la continuation de cette gelée prognostiquoit beaucoup de misère aux pauvres. Elle fit cesser tout à fait le commerce ; les gens de mestier ne pouvoient pas travailler ; ce n'étoit qu'à force de feu dans les caves qu'ils pouvoient faire leur travail ordinaire. Une si grande froidure causa beaucoup de ravages : plusieurs voyageurs moururent dans les chemins... une grande partie des arbres fruitiers, principalement les noyers et les vignes furent exterminés ; le gibier en souffrit beaucoup... Il tomba cet hiver une énorme quantité de neige... Enfin l'air plus doux tant attendu d'un chacun, arriva le 18ème jour de mars : il dégela une bonne fois. Les neiges fondues inondèrent plusieurs endroits. Les campagnes étant délivrées de toutes les neiges, les laboureurs faisant une revue de leurs terres, s'aperçurent que la racine des grains étoit pourrie. Peu de terres furent à l'abri de ce malheur. " Il s'en suivit une affreuse disette. 

1713 : En avril, temps glacial, les vignes gèlent.

1718 : Les rivières se dessèchent, une seule pluie en neuf mois.

1719 : En mars, temps sec. En mai et juin, temps chaud et sec. Entre juillet et septembre, sécheresse.

1722-1723 : Été caniculaire. L'année a été remarquable par une sècheresse extraordinaire, presque générale en Europe, depuis la mi-mars jusqu'au mois de novembre. " Il y a eu cette année une sécheresse qui a duré neuf mois sans tomber d'eau et seulement quelques rosées qui ont conserver les foins ".

1727 : Traces de la plus ancienne cloche du village (350 kg).

1740 : Hiver rigoureux du 6 janvier au 9 mars. " La gelée commença le 6 janvier, le même jour que celle de 1709 ; elle dura jusqu'au 9 mars. Elle ne fut pas moins rude ni moins opiniâtre que celle cy, on a même remarqué qu'elle la surpassa pendant quelques jours, principalement le samedy 9 de janvier, le dimanche et lundy suivant. Le 10 de ce mois il fit un si grand vent de bise qu'il étoit presque impossible d'y résister. Plusieurs voyageurs sont morts de froid. Cette gelée fit cesser le travail des ouvriers et causa beaucoup de misère. 

1744 : Construction du presbytère, la plus ancienne habitation du village.

1748 : Hiver doux.

1750 : Contruction de l'église à nef simple (longueur 14 m et largeur 13 m)

1757-1761 : Le hameau du Tronquoy est détaché de Caudry par décret de l'Archevêque, du 11 janvier 1759 et un arrêt de  la Grand'Chambre du Parlement de Douai. Cet arrêté fut appliqué le 8 août 1761. L'abbaye d'Anchin y avait anciennement une résidence pour quelques moines.

1760 : Sur le marché de Montigny, quand un résident vendait une parcelle de terre, le prix moyen qu'il pouvait escompter oscillait entre 194 et 236 florins par mencaudée suivant le lieu d'habitation de l'acquéreur. En dix années, de 1760 à 1769, un tiers des terres de Montigny avait changé de mains, tandis que le rythme de la mobilité n'était que de 5% dans les années 1730.

1774-1775 : Hiver glacial et très rude.

1775-1776 : Hiver glacial et très rude. Les fortes gelées commencèrent dans la nuit du 8 au 9 janvier 1776 et durèrent jusqu'au début de février.

1778 : Le village de Montigny compte 503 habitants, peu avant la Révolution Française. Et ses voisins ?... Bertry (994 habitants), Clary (1 027 habitants), Maretz (1 069 habitants), Elincourt (926 habitants), Walincourt (1 067 habitants), Déhéries (55 habitants), Selvigny (468 habitants), Caullery (391 habitants), Ligny (934 habitants), Haucourt (227 habitants), Fontaine au Pire (702 habitants), Beauvois (559 habitants), Caudry (2 124 habitants), Audencourt (137 habitants).

1779 : Eté très chaud. En octobre, épidémie de dysentrie.

1783-1784 : Eté caniculaire et hiver glacial. L'hiver fit sentir ses rigueurs depuis le début de novembre jusqu'en avril.

1787 : Un arrêt royal, rendu en Conseil d'Etat, restitue le hameau du Tronquoy à la paroisse de Caudry.

1788 : Le 13 juillet, la grêle détruit en quelques heures toutes les récoltes du nord de la France.

1789 : Fin de la Seigneurie possédée par le chapitre de Notre Dame qui datait d'une donation faite par charte de Charles-le-Simple (898-923) jusqu'à cette année 1789 (Révolution Française). Premières mentions d'une mairie à Montigny.

1789-1790 : L'été et l'automne 1790 sont tellement secs qu'en de nombreuses régions, les vignes ne donnent presque rien.

1790 : Le 17 mars, par décret, les fermes et terres du Tronquoy sont confisquées par l'Etat Français. Création de la première Maison Commune (mairie), sise dans une pièce de l'habitation du Greffier-Secrétaire, Jean-Pierre Bersez. Le 14 décembre 1789, la Constituante votait une loi créant les municipalités, ou communes, désignées comme la plus petite division administrative en France.

1792 : Entre le 10 février et le 13 avril, le Tronquoy est rattaché à Montigny pour motif que le hameau est plus proche de l'église de Montigny.

1793 : La " Terreur " courte période de la Révolution Française, entre le printemps 1793 et juillet 1794 (la Terreur à Cambrai, pour aller plus loin). Le 6 octobre, la guillotine est installée à Cambrai. Elle y restera près de neuf mois, jusqu'au 26 juin 1794. C'est un dénommé Guislain François Joseph Lebon (29 ans), dit le " Coupe-têtes d'Arras ", ami de Robespierre, qui est chargé des exécutions (environ 70).

1794 : Le 7 mai, à deux pas du Tronquoy, au lieu-dit " la Ramette ", sur les terres de Caudry, un combat oppose les Français aux troupes commandées par le Prince de Saxe-Cobourg. Le 26 mai (7 prairial an II), Pierre Philippe Milon, 76 ans, invalide, garde-bois au Tronquoy, est arrêté à Montigny. On lui reproche d'avoir conservé sur sa veste les boutons de l'Ancien Régime. Il est emmené à Cambrai et sera guillotiné sur la Grand'Place. Le 18 novembre (29 brumaire an III), est prononcé le tout premier divorce à Montigny (union d'Alexandre Oblé et de Marie-Anne Denimal).

1795 : C'est la citoyenne Cappliez, de Montigny, qui, entre le 6 octobre et le 26 juin 1794, était chargée de laver le linge du " Coupe-têtes " de Cambrai.

1795-1796 : Hiver doux.

1803 : Le 19 avril, un violent incendie activé par le vent consume 27 maisons, 12 granges, 14 écuries et étables. 35 familles sont réduites à la mendicité.

1807 : Le 2 août, un orage enflamme au Tronquoy, 2 granges et plusieurs maisons.

1816 : L'agriculture eut à déplorer de nouveaux désastres. Des pluies continuelles firent germer les blés sur pied ; le prix du pain devint exorbitant.

1817-1818 : De la mi-mai et durant tout l'été, importante canicule, sécheresse et chaleur.

1826 : Le 27 juin, le feu qui a pris dans un grenier, se propage aux toits de chaume et dévore 85 habitations. Les 3 et 4 août, violents orages qui mettent le feu à une grange pleine de récoltes, les flammes s'attaquent aux charpentes des maisons en reconstruction, et bientôt, le village présente l'aspect d'un foyer ardent.

1832 : Apparition du choléra.

1838 : Les 3 et 4 mai, de violentes pluies orageuses forment un torrent qui emporte les récoltes et renverse des chaumières.

1842 : Vestiges d'habitations romaines trouvés près de l'église, ustensiles de fer oxydés, monnaies d'Antonin-le-Pieux, de Posthume.

1866 : Epidémie de choléra du 1er août au 22 novembre.

1871 : Le 21 janvier, entrée des soldats Prussiens. Les envahisseurs venus de l'Est, emportent l'avoine, les chevaux et autres bêtes à cornes. Les habitants et communes sont dans l'obligation de fournir la viande, l'avoine et le pain aux combattants et leurs montures. En définitive, les administrés se voient pillés, par la troupe prussienne, de leurs animaux domestiques, du blé, de la paille, du foin, de l'avoine, des boissons, du vin des caves, du tabac, des literies, du linge, des chaussures, des vêtements et autres vivres diverses, expédiés en Allemagne. 4 enfants de Montigny (Combattants) tomberont au Champ d'Honneur durant cette guerre.

1871-1873 : Achat des bâtiments de la rue Voltaire (maison Gosset) qui deviendront l'école des filles (aujourd'hui salle des  cérémonies) et la mairie (aujourd'hui restauration scolaire).

1874 : Construction du calvaire de Montigny (petite chapelle) sur la départementale 45, de Caudry à Clary, près du lieu-dit " l'Enclos ".

1875-1876 : Pavage de la Grand'Rue, actuelles rues Jean Jaurès et Léon Gambetta.

1877 : Pavage du chemin de Ligny et du chemin du Bois (rue Emile Zola).

1879 : Pavage de la rue du Presbytère (rue Louis Pasteur).

1883-1884 : Pavage des rues Dyon (rue Jean-Jacques Rousseau) et Monar (rue Victor Hugo).

1887 : Découverte récente de tombeaux avec vases en terre noire ou blanche à cols étroits et panses évasées. Ouverture de la ligne de chemin de fer entre Caudry et Villers-Outréaux, via Ligny et Clary. On appellera ce tortillard : le " Petit Train du Cambrésis " ou " Camberlot " avec ses wagons de bois, chauffés en leur centre par un poêle à charbon, et tirés par une locomotive à vapeur. Cette ligne qui fut totalement détruite en 1914-1918, durant la Première Guerre Mondiale, puis reconstruite en 1921, fermera en 1955.

1889 : Transfert de l'ancien cimetière, situé autour de l'église, vers le cimetière actuel.

1889-1892 : Pavage du chemin de Caullery (rue Taisne Mazurier).

1890 : L'hiver rigoureux détruit les semailles.

1893 : Fait divers (fait d'hiver) : le 4 janvier, à 14 h 00, deux habitants du village découvrent, au lieu-dit le Fond des Dix, un individu sans vie, de sexe masculin, âgé d'une cinquantaine d'années, d'environ 1 m 65, cheveux grisonnants, chauve sur le devant de la tête, barbe longue légèrement rousse et commençant à grisonner, vêtu d'une casquette noire, d'un paletot de velours en bon état, d'un gilet et d'un pantalon de velours blanchis par l'usure et le lessivage, d'un tricot de laine, de bottines à lacets, portant à ses mains des gants marron, muni d'un bâton, d'un sac de toile blanche contenant notamment une chemise et un manteau. L'individu n'avait aucun papier d'identité.

1900 : Construction du temple Irvingien, culte né à Glasgow, en Ecosse, vers 1835, d'un homme nommé Edward Irving. En savoir davantage sur le culte Irvingien. Pour aller plus loin, la ferme et le cimetière Irvingien de Landouzy-la-Ville (au sud d'Hirson dans les Hauts de France).

 

1906 : Le village de Montigny compte 1 014 habitants, peu avant la Grande Guerre. Et ses voisins ?... Bertry (3 081 habitants), Clary (2 168 habitants), Maretz (2 911 habitants), Elincourt (1 391 habitants), Walincourt (2 150 habitants), Déhéries (68 habitants), Selvigny (651 habitants), Caullery (817 habitants), Ligny (2 556 habitants), Haucourt (552 habitants), Fontaine au Pire (2 460 habitants), Beauvois (4 214 habitants), Caudry (11 066 habitants), Audencourt (277 habitants).

1910 : Electrification des rues du village de Montigny. Achat d'un corbillard.

1914 : En août, l'église de Montigny tient la fonction d'ambulance de guerre (lieu servant à préparer l'évacuation des blessés) pour les soldats anglais blessés. 9 anglais vont décéder à Montigny durant cette période, et seront inhumés au cimetière. Le jeudi 22 août, vers 10 h 00 du matin, les allemands entrent dans le village.

1918 : Le jeudi 7 février, la cloche de l'église est enlevée par les allemands. Destruction du moulin de pierre, situé rue Voltaire, qui fut dynamité par les allemands lors de leur retraite. 1 prisonnier russe, faisant partie d'un groupe de 40 prisonniers retenus au Tronquoy, décède le 11 mars. Le mercredi 9 octobre, les troupes anglaises ont atteint la ligne de front Bohain - Busigny - Caudry - Cauroir. Les anglais entrent dans le village vers 13 h 00, ce qui entraîne une évacuation forcée de la population vers la Belgique. Durant cette offensive, 30 Anglais et 2 Allemands sont tués. Ces soldats décédés, entre le 9 et le 21 octobre, reposent au cimetière de Montigny. 

1914-1918 : 38 enfants de Montigny (Combattants) tomberont au Champ d'Honneur durant la Grande Guerre, ainsi que 12 victimes civiles.

1921 : Une baisse de la population est observée à Montigny et dans tous les villages voisins. Le résultat d'une guerre particulièrement meurtrière, auquel il faut ajouter un phénomène entamé quelques années auparavant, une migration de la population qui s'est engagée des campagnes vers les villes, entre 1850 et 1890 suivant les secteurs géographiques.

Commune

Nombre

d'habitants

en 1911

Nombre

d'habitants

en 1921

Evolution après

la Grande Guerre

(Déficit)

Montigny998907

- 91 (environ 9 % de la population)

50 victimes militaires et civiles

Bertry3 2393 002- 237 (environ 7,5 % de la population)
Clary2 0311 738- 293 (environ 14,5 % de la population)
Maretz2 5562 312- 244 (environ 9,5 % de la population)
Elincourt1 3121 057- 255 (environ 19,5 % de la population)
Walincourt2 3061 941- 365 (environ 16 % de la population)
Déhéries7061- 9 (environ 13 % de la population)
Selvigny???
Caullery767720- 47 (environ 6 % de la population)
Ligny2 7232 416- 307 (environ 11 % de la population)
Haucourt489376- 113 (environ 23 % de la population)
Fontaine au Pire2 4861 895- 591 (environ 24 % de la population)
Beauvois4 1053 291- 814 (environ 20 % de la population)
Caudry13 39012 336

- 1 054 (environ 8 % de la population)

445 victimes

Audencourt???

1922 : Le monument aux Morts de la Grande Guerre est érigé à l'ancien cimetière.

1930 : A cette époque, Jean Carpentier, alors âgé de 10 ans, et qui sera plus tard pâtissier-chocolatier, place Fievet à Caudry, ainsi que deuxième meilleur ouvrier de France dans les années 50, racontait que lorsqu'une automobile arrivait de Caudry pour rejoindre Bertry, en traversant la rue principale, le bruit du moteur était tel que tous les gamins du village dévalaient des sentes et autres ruelles pour s'assembler au pied de l'église, afin d'apprécier, avec une certaine excitation, à cet événement, encore rare pour l'époque.

1939-1945 : 11 enfants de Montigny (Combattants) tomberont au Champ d'Honneur durant la Seconde Guerre Mondiale. 54 mobilisés resteront captifs en Allemagne durant quatre ans.

1949 : Construction de la chapelle Notre Dame de Lourdes, située au carrefour des rues de la Paix et Victor Hugo.

1960-1970 (?) : Construction du Mille Club.

1967 : Construction de l'école élémentaire de la rue Voltaire (préfabriqués).

2010 : Construction de la nouvelle école et rassemblement des deux écoles (la maternelle de la rue Pasteur et l'élémentaire en préfabriqués de la rue Voltaire).

2012 : Installation de la mairie actuelle au 17 rue Voltaire, dans l'ancienne maison d'habitation de Mr Jean Carpentier, qui fut pâtissier-chocolatier, place Fievet à Caudry.


SOURCES :
Archives Départementales du Nord.
Tables décennales et Actes d'état civil.
Recensement de la population de 1906.
Recensement de la population de 1778.
Notes historiques du canton de Clary (1887).
Montigny en Cambrésis de l'abbé Duthoit (1965).
Mémoire des Hommes.
France Archives.
Données INSEE de la commune de Montigny.
Geneanet.
Projet Genealo.


Dernière Mise à Jour : 9 novembre 2018